20.3.08

Richard Bone - Coxa


Joli album passé inaperçu dans la production (un peu trop) pléthorique de ce musicien américain. Richard Bone, né en 1952, a commencé par réaliser de nombreuses bandes son dans le domaine du théâtre expérimental. Il crée son propre label, Quirkworks en 1991, afin de pouvoir donner plus librement forme aux paysages sonores (souvent des planances électroniques) qui l'habitent. Curieusement il est resté en dehors de la vague ambient qui a déferlé à cette époque avec The Orb, System 7, Biosphere, et autres neveux de Brian Eno biberonnés à la techno planante. Mais Richard Bone déroute et il est rarement là où on l'attend. Le voici donc furetant sur les terres des musiques latines et du West Coast Jazz, cherchant à y introduire ses climats ambient (Flanger reprendra ces recherches avec plus d'audace 5 ans après). Première incursion avec Metaphysical Mambo (1996), puis dans la bossa nova avec l'album Electropica (en 1998) enfin dans le jazz lounge des années 50-60, avec Coxa (en 1999), hommage appuyé aux vibraphonistes Cal Tjader, Dave Pike, au producteur Creed Taylor et à l'ingénieur du son Rudy Van Gelder. Si les machines et samples de studio (notre ami Bone est tout seul aux commandes) ne prétendent pas tenir la comparaison avec les pointures citées plus haut, ce tribute d'un électronicien venu d'une autre planète musicale n'en reste pas moins intéressant, en ce qu'il distille une certaine inquiétude dans ce salon de massage musical pour loungers nostalgiques.
En écoute Dido.

Richard Bone shows a deeper and more mature approach to his work and the constant ability to reach into uncharted territory with his compositions is rewarding. Listening to Coxa is like entering a smoke-filled sleaze bar with its requisite gritty lounge music. Coxa (Quirkworks, 1999) is a vastly improved version of Electropica. Bone keeps swinging between ambient music and this electronic pop-jazz format. No doubt this is a "lighter" genre, but Bone achieves a superb sense of elegance and psychological depth with Garden and 47 Youth Street. Even the mellow singalong themes of Playa Six and Dragneta My Love, while anchored to a simple refrain and too friendly to cocktail music, suggest subliminal moods. This is an album full of surprises, including a faithful revival of the big-band sound (Almorita Dive and What If). It stands as Bone's masterpiece in the "popular" genre..

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