Né dans le Massachusetts en 1965, David Shea s'installe à New-York en 1985 après des études musicales. Adepte de l'improvisation libre et de l'électronique, il s'intéresse depuis le début des années 90 aux échantillonneurs, qu'il a contribué récemment à perfectionner. Il est attentif à faire de l'échantillonneur un instrument à part entière, qui joue sa partition comme les autres et peut même se produire en solo. Sa production récente associe instrumentistes et échantillonneur pour produire soit des "symphonies" d'un nouveau type, où le matériau acoustique est fondu dans un prodigieux travail sur le son, soit des mises en scène de chambre, où l'électronique enveloppe les instruments dans une ambiance sonore qui n'est pas sans rappeler les musiques de film.
Notamment The Tower of Mirrors, créé en 1995, une des pièces maîtresses du puzzle musical de David Shea. Il s'est inspiré du roman chinois "Hsi Yu Pu", écrit par Tung Yen en 1652, qui raconte le voyage d'un moine taoïste de Chine en Inde, pour en rapporter les paroles sacrées du Bouddha. Alors qu'il chemine à travers la forêt, il sombre dans le sommeil et rêve d'une tour de jade emplie de miroirs. Chaque miroir s'ouvre pour lui sur un monde : le monde de l'oubli, le monde des anciens ou du futur. Cette oeuvre fut interprétée tour à tour comme une métaphore de l'illumination, un essai sur le désir dans la mythologie, une critique socio-politique de la dynastie Ming ou bien encore comme un recueil de contes populaires.
Autour de cette trame riche d'interprétations, David Shea convoque des échantillons de contes chinois, des prières, des textes lus en chinois, en italien, des citations de films (l'inquiétante voix laryngectomisée de Alphaville), et surtout une multitude de samples de space age pop.
"La nature exotique d'une grande partie du livre, dit David Shea, m'a amené à m'intéresser aux maîtres de la musique exotica, des années 50 et du début des années 60, principalement azux expérimentations extrêmes sur la stéréo, que la RCA avait commandées à Esquivel, Les Baxter, Martin Denny, Marty Gold, The Three Suns, André Popp, et d'autres, pour convaincre le public que la stéréo était plus intéressante que le mono.(...)
"Utilisant le roman comme lieu musical, mon travail a été élaboré à l'origine comme une collection de pièces pour sampler solo puis pour sampler et instrument. Il est ensuite devenu un récit cinématographique et musical constituée par des "miroirs" pour solos et duos illustrant des chapitres du roman. il est aussi un hommage à des compositeurs de musiques de films comme Henri Romain, John Barry, Ennio Morricone, Alex North, et à des compositeurs contemporains comme Ligeti, Xenakis et Feldman. L'étonnant travail de David Morley pour synthétiseur a fourni une bonne part du matériau de base pour les machines." David Shea
Manhattan-based composer David Shea is closely associated with the New York Downtown experimental music scene, which includes oft-collaborators such as John Zorn, Anthony Coleman, Bill Frisell, Marc Ribot, Fred Frith, Ikue Mori, and Bill Laswell. A sonic architect utilizing samplers, turntables, drum machines, and sequencers in complex amalgamations of genre and cultural reference, Shea is apt to move from probing electro-acoustics to Chinese traditional music, American pop, Latin jazz, and exotica in the space of a single piece. The bulk of his work appearing under his own name has been released through Zorn-related labels such as Tzadik and Avant, as well as through Belgian experimental music label Sub Rosa. Employing compositional methods forged from early electronic experimentalists such as Iannis Xenakis, Morton Feldman, Gyorgi Ligeti, and John Cage, Shea also adds more modern techniques of digital sound design and manipulation, cutting the combination with a wide palette of historical and cultural influence. A practicing Buddhist, Shea's odd fusion of East and West (particularly on albums such as Hsi-Yu Chi and Tower of Mirrors) is partly a function of the expressive role Eastern cultures have played in his own musical and cultural development. Shea's facility for fusing not only the spiritual but also the pop cultural elements of Eastern cultures (Hong Kong cinema, allegorical Chinese theater, etc.) is accomplished and critically renowned.
Les deux extraits ci-dessus en rip access"
1 commentaire:
J'aime beaucoup David Shea mais je ne connaissais pas ce disque, merci!
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