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6.10.08

Beautiful Nkimadams !

En picorant dans les innombrables collages de FlickR, on peut découvrir les oeuvres prolifiques d'un papy assez extraordinaire, ex prof de musique retraité, devenu sur le tard photographe, illustrateur et collagiste...(inégal, il faut l'avouer : cette sélection ayant été faite sur le passage en revue de près d'une centaine de collages, dont certains un peu faciles).
Ses emprunts à l'iconographie classique ou religieuse, mêlés à des images animalières, des figures plus abstraites, ou issues d'un panthéon polythéiste plus ancien, forment une imagerie trouble, qui m'évoque (pour certains) les Mystères, ces cultes initiatiques antiques et secrets. Autre chose qui séduit dans le travail de Nkimadams : l'art avec lequel il exploite la magnificence des couleurs de la peinture classique et les contrastes de lumière.


An old man with time to read and think. A retired music teacher with 36 years spent in the public schools. A pianist who still plays all of Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, and Schumann. A poet, a writer of prose, a Jungian who still reads Freud, an admirer of Thoreau and Twain. Most of my internet writing is on the life and works of Edgar Rice Burroughs.
I come from a family of artists but only began doing my own graphic work in 1995 six years before my retirement. I studied pen and ink drawing for 6 years, then did a couple of years of watercolors, then since 2003 have been bitten by the big bad collage bug. Flickr kind of keeps me going -- all the nice comments from interested and interesting artists. I basically developed my own style that I think is recognizable as art by nkimadams.
Oh, I'm from Minnesota, USA but born raised out in the wilds of Minot, North Dakota.

19.3.08

Nikolas Tantsoukes - Serie Orange

Sillonnant des sites de collagistes plus ou moins intéressants, je tombe sur le travail de ce styliste de formation, installé en Allemagne, et pratiquant l'art du photomontage avec un certain bonheur. Cliquez sur le titre de cette notule pour accéder à son site. Sa série d'intérieurs grandioses (cathédrales, galeries, bibliothèques), envahis par les eaux, est superbe !

"#1"
PaperCollage auf Karton
s/w und Farbe
Format: 21 x 15 cm
2006 / 08

"#2"
PaperCollage auf Karton
s/w und Farbe
Format: 21 x 15 cm
2006 / 08

"#3"
PaperCollage auf Karton
s/w und Farbe
Format: 21 x 15 cm
2006 / 08

"#4"
PaperCollage auf Karton
s/w und Farbe
Format: 20,5 x 14,8 cm
2007 / 01

6.1.08

Marcel Lefrancq - Collages







J'avais envie depuis quelques jours de publier une notule sur un collagiste des années 40-50, que m'a fait découvrir Losfeld, visiteur et (malheureusement trop) rare participant à Martian Shaker. Voici qu'il me donne quelques nouvelles. Le moment est donc venu de faire honneur à cet artiste belge, photographe également de talent, décédé en 1974.
Lefrancq fut apparenté au courant surréaliste et partageait avec Breton et plusieurs artistes surréalistes une nette aversion pour le clergé - on peut aussi le relever dans les photomontages de Jacques Rougemont (voir la catégorie Collages). J'ai sélectionné, de ses nombreux collages, ces images en sépia & blanc, qui sont pour moi les plus fortes car elles dégagent une beauté inquiétante.
Ici les signes se trouvent détournés de leur symbolisme religieux et, que ce soit hors ou dans l'église, c'est une féminité des plus érotiques qui investit l'imaginaire de Lefrancq. Le seul corps (presque) nu dans l'église, habituellemet celui du Christ, se trouve être féminin. Sacrilège ! Visages, mains, seins, poses abandonnées. Ici l'écume des vagues se change en boucles dorées. Là, cest à l'autel de la féminité que nous convie ce visage surmonté d'une rosace en forme de tiare, papesse mystérieuse, dont l'hypnotique appel constitue en soi la trame d'un récit fantastique. Enfin la mer, principe humide et matriciel, est l'autre lieu où règnent les puissantes divinités de Marcel Lefrancq.
Vous trouverez une présentation plus complète de ses oeuvres sur le site de son fils : Michel Lefrancq.

6.9.07

Jacques Rougemont - Histoires feintes





Je découvre avec délectation l'univers joyeusement macabre et iconoclaste de Jacques Rougemont, artiste cryptique s'il en est (l'internet ne fournit quasiment rien à son sujet). Rougemont nous offre une flambée de collages digne des surréalistes des années 50, à travers un univers visuel haut en couleurs, fantasmagorique, bizarre. Son bestiaire fait de rongeurs et de singes, d'écorchés d'anatomie, de paquets de viscères, taquine volontiers celui qui dit "ceci est mon corps, ceci est mon sang", et toute l'imagerie pieuse du siècle dernier.


L'ouvrage présente en pages centrales une série excellente de collages en noir & blanc, sur la base d'illustrations au trait, courantes aux débuts de l'imprimerie. Les collages figurent en grande partie les scènes d'un cabinet de curiosités, comme si foetus, limaces, cervelles, étaient la matière première d'un bestiaire monstrueux mi glaçant, mi hilarant.
A déguster sans modération. L'ouvrage est édité par les éditions d'art contemporain et Capharnaum. Il est disponible à la librairie Un regard moderne 10, rue Gît-le-Coeur - 75006.

14.5.07

Georges Hugnet - Collages





Saluons l'arrivée de Losfeld dans les blogs de Martian Shaker, avec un premier texte sur un prince du collage surréaliste.

Georges Hugnet (1906-1974) est de ces poètes qui opèrent dans les recoins que l’on aime à découvrir, des années ou des siècles plus tard. Recoins de la littérature, de la dramaturgie, de la critique et des arts graphiques. Il n’acquerra jamais la notoriété des plus grands malgré une œuvre riche et intrigante. Son théâtre d’amour et de rêve se joue loin des feux de la rampe, avec lesquels il allume sa cigarette, qui ne finira de se consumer que lorsque les livres et les curieux auront disparu.
Repéré par André Breton pour son approche du mouvement Dada, il intègre le groupe surréaliste en 1932 et, comme la plupart des membres de ce foisonnement hétéroclite d’allumés et de génies, il subira une exclusion et de nombreuses brouilles avec le fondateur.
Peu importe aujourd’hui les querelles d’alors, son travail témoigne d’une liberté d’esprit qui se moque des étiquettes, des modes et des classifications. Seul un grand souffle de liberté l’anime et l’amène aux confins de l’étrange beauté des carrefours. Dans son œuvre graphique en effet se mêlent de multiples éléments qui feront de lui l’un des maîtres incontestés du collage et du montage poétique, aux côtés de Max Ernst et de quelques autres. Comme le souligne Timothy Baum, les collages d’Hugnet se subdivisent en trois catégories : « les images sans mots », dont les motifs sont puisés dans une multitude de sources allant du magazine à l’almanach ; les œuvres associant mots et images, formant ainsi des poèmes-collages d’une force évocatrice sans limites ; enfin, des associations de collages et de « décalcomanies à la gouache », technique découverte par Oscar Dominguez en 1934.
Ainsi se déploie l’éventail imaginaire d’Hugnet, faisant surgir des femmes nues enchaînées dans une brume lugubre, surprenant des prêtres lorgnant en douce de jolies jeunes femmes, ou nous laissant observer le spectacle d’une fin d’orgie lesbienne en plein cœur d’une forêt.
Les éditions originales de ces petits univers bizarres sont aujourd’hui des pièces de collection rêvées pour tout amateur de merveilleux surréaliste. La plus connue d’entre elles est probablement La septième face du dé, avec une couverture de Marcel Duchamp.
Louons les éditions Léo Scheer pour avoir fait paraître en 2003 un sublime ouvrage richement illustré des collages de cet insoumis aux mille images, accessible ici.
Losfeld



Georges Hugnet, French poet, collage artist and critic, was born in Paris in 1906. He spent most of his early childhood in Buenos Aires, Argentina, and in 1913 returned to Paris Hugnet’s early rebelliousness eventually developed into a combative, stubborn nature causing quarrels with publishers, other artists, poets, friends, and family throughout his life.
Hugnet was a man of many talents and dabbled in a variety of artistic pursuits including poetry, editing, publishing, translating, film and play writing, acting, rare book collecting, and book binding design until his death in 1974.
Influential friends and mentors played an important role in Hugnet’s career. In 1920, he developed a friendship with his downstairs neighbor Marcel Jouhandeau. Jouhandeau influenced the young poet Hugnet and introduced Hugnet to his hero Max Jacob. During this time, Hugnet was also befriended by a number of other influential artists of the early 20th century, namely Joan Miró, Marcel Duchamp, Pablo Picasso, Tristan Tzara, Man Ray, and Jean Cocteau. With financial backing from his father, a furniture manufacturer, Hugnet established the publishing company Les Editions de la Montagne with the intent of publishing his own works and the work of his close friends including Tristan Tzara, Pierre de Massot, and Gertrude Stein.

In the 1930s Hugnet became involved with the Surrealist movement. André Breton, the self-declared "Pope" of the Surrealist movement, became interested in Hugnet after reading an article titled "Spirit of Dada in Painting" that Hugnet had written. When a mutual friend of both men, Tristan Tzara, introduced them, Hugnet became one of the Surrealists. He continued contributing to the Surrealist movement until 1939 when Breton "excommunicated" Hugnet for his failure to cease his friendship with former surrealist Paul Éluard.

30.3.07

Pierre Molinier - Peintures et photomontages

Ce qui est solennel Huile sur toile 100X81 cm

La fleur du paradis, Huile sur toile 89X116 cm




La liste est longue des artistes contemporains influencés par Pierre Molinier, peintre et photographe des années 50 à 70, un temps courtisé des surréalistes puis abandonné par Breton lorsque son érotisme se radicalise dans une sexualité de plus en plus provocante : au-delà des fusions arachnéennes de jambes démembrées comme les poupées de Hans Bellmer, les laques de sperme étendues sur ses toiles, le fétichisme et les jeux de doubles hermaphrodites, c'est trop, même pour les surréalistes ! Autant dire que les exemples ci-dessus restent soft.
Alain Jouffroy, dans Arts, propose une belle description des tableaux exposés à l'Etoile Scellée en janvier 1956 : "Le peintre introduit dans toutes ses oeuvres cette atmosphère lourde et brumeuse où le désir prend corps. Ses personnages de femmes - convulsifs et louches - proches des succubes et des passagères de carrefours - sont chargés de cette magie où la moindre allusion (une courbe que peut suivre le regard vers une sorte de gouffre où toutes les apparences tournoient) donne le vertige et suscite le rêve."
La beauté étrange et troublante de ses personnages féminins reste cependant intacte. C'est que les corps (notamment en peinture) apparaissent comme des joyaux de chair et d'opale, sertis dans un magma onirique. Mais personne ne s'y trompe, le mystère de Molinier, cette peinture que Breton qualifait de "magie" est bien une magie noire, ces poupées aux visages sensuels, leurs parures érotiques (voilettes, masques et résilles), témoignent d'une oeuvre hantée par la mort.
Les photos des peintures et la citation d'Alain Jouffroy sont empruntées à un article de Marie-Laure Missir dans le magazine Supérieur Inconnu de Janvier/Juin 2005.


Pierre Molinier (April 13, 1900 - March 3, 1976) was a painter, photographer and "maker of objects". He was born in Agen (France) and lived his life in Bordeaux (France). He began his career by painting landscapes, but his work turned towards a fetishistic eroticism early on.
Molinier began to take photographs at the age of 18, and started his erotic production around 1950. With the aid of a wide range of specially made 'props' – dolls, various prosthetic limbs, stiletto heels, dildos and an occasional confidante – Pierre Molinier focused upon his own body as the armature for a constructive form that ultimately produced a large body of photographic work. Most of his photographs, photomontages, are self-portraits of himself as a woman.
He began a correspondence with André Breton and sent him photographs of his paintings. Later Breton integrated him into the Surrealist group. Breton organized an exhibition of Molinier's paintings in Paris, in January-February 1956.
Pierre Molinier's enigmatic photographs influenced European and North American body artists in the early 1970s and continue to engage artists, critics, and collectors today. Pierre Molinier committed suicide at 76 years of age.

Paintings : courtesy of the magazine Supérieur Inconnu - January / June 2005

26.2.07

Davaca - toujours à suivre...





Je redécouvre sur FlickR la suite de la production foisonnante de cet artiste dont j'ai parlé il y a de ça quelques mois. Davaca affine encore sa technique de stencils, pochoirs, trames, à-plats et images photoshopées, mêlés à des découpages et images d'archives. Il semble suivre à la fois le conseil d'Andy Warhol qui recommandait à l'artiste de réaliser des dizaines de toiles au lieu de se satisfaire d'une seule ; et à la fois l'esthétique warholienne puisque Davaca varie à l'envi les exaltations graphiques d'icones et d'avatars de la culture américaine, ici une chanteuse de bossa, là une consommation adipeuse de bronzage qu'on aurait envie de flinguer.
Et ses couleurs créent toujours un superbe impact graphique.

25.12.06

B.M.I. created by STOPPIN








Voici une série de collages bluffants, découverts encore dans la mine de créations qu'est FlickR ! La thématique de Stoppin est d'une incroyable répétitivité et pourtant ces monstrueuses araignées aux bras féminins n'ont-elles pas quelque chose de fascinant ? A les regarder de près on s'aperçoit que les assemblages ne sont pas du tout aléatoires. Les membres et mains sont combinés de manière à créer un mouvement : ici des embrassades dans le vide mimant des maillons qui s'éloignent dans la perspective, là un déploiement floral, ikebana du serial killer japonais ?. La lumière non plus n'est pas neutre, regardez comme elle joue subtilement sur les peaux pour créer dans ces contrastes des réminiscences picturales. En s'attardant sur la beauté de ces membres aux gestuelles sophistiquées, on s'aperçoit que ce qui transparaît dans les modulations de nacré, d'élancé et de galbé, c'est tout le code plastique de la chair exaltée par la publicité. En définitive, quoi de plus engloutissant qu'un kaléidoscope pour signifier ce vertige de la chair, multipliée et reconfigurée à l'infini ?

"These are all collage pieces. I am attracted to flesh in its various skin tones and natural gracefulness. I am attracted to limbs for there lines and together their feeling of sculptural wieght. They seem to still have surviving life in them and grow and unfold out of themselves to form new life.

I love the word synesthesia, it is used to describe a condition were the brain confuses the senses. You can see sound and hear colors. I want that to be apparent in my art work in some way. I guess in this way to feel color. But its up to you.

I am not a collage artist and this is all a bit new for me. Hopefully it will see its way into my paintings. But for now they are this way and that's cool...... just this way."
Stoppin

30.11.06

Nubby Twiglet - Collages


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Nubby Twiglet est une artiste délicieuse ; photographe glamour, collageuse rétro et arty, je dirais que sa marque de fabrique est tout entière contenue dans un sens aigu du jeu entre les rayures, les pois, les carreaux. Voici quelques unes de ses pièces qui rappellent l'esthétique des années 60, avec ses motifs contrastés de noir & blanc, ses effets op'art, ses couleurs vives et quelque chose aussi d'une époque encore antérieure, comme un Raoul Hausman mais en plus sensuel ou alors les symboles de la mode et de la sensualité féminine traités à la façon des affiches de propagande !

6.7.06

Georges Grosz - Collages

Good Citizens, 1928.

Love at First Sight, circa 1957

Cookery class, 1958

Dadaïstes et surréalistes ont très tôt trouvé dans l'art du collage un potentiel de détournement du sens ; c'est que le XXème siècle voit se développer les techniques de reproduction industrielle de l'image, le passage du noir & blanc à la quadrichromie. Du coup journaux, illustrés, affiches de réclame et mass media offrent une matière iconique inédite à des artistes tels que Raoul Haussman, Max Ernst, Hannah Höch, Johan Heartfield.
Voici quelques pièces de l'artiste allemand Georges Grosz, exilé aux Etats-Unis dans les années 50. Ces montages seront parmi ses dernières créations car Grosz décèdera peu après. On y trouve toutes les modalités de son approche poétique et suvbservive, entre humour, manifeste polémique et désespoir. Humour dans l'inversion des parties de corps masculins et féminins - le retournement des yeux dans le bien nommé "Love at first sight" ; grotesque fascination pour la chair et la viande, en pâture dans un sage cours de cuisine pour futures ménagères ; ou encore la poésie du vide de ces "bons citoyens", vacuité des corps, qui semble symboliser le nihilisme d'un Nietszche ou plus simplement Magritte ou plus légèrement encore - dans la culture et le cinéma populaire de l'époque - le mythe de l'homme invisible.

Georges Grosz, Collagen - Collages, Galerie fred Jahn, München, 66 pp., 2005.

27.6.06

Marie-Noel Doby - Collages




Dans la continuité du beau travail numérique de Nik Cohn et Guy Peellaert, voici les collages analogiques en papier découpé de Marie-Nöel Döby, artiste au talent éclatant, dont je ne connais que le nom (pas sûr pour le sexe) mais dont je ne peux que vous recommander l'achat de ses petits livres joliment manufacturés sur de la carte kraft, et offrant un univers surréaliste, des imbrications imprévues et fertiles de personnages, d'époques et de citations esthétiques.

17.5.06

Guy Peellaert & Nik Cohn - Reves du 20e siècle








Les photomontages de Peellaert accompagnés par les textes du journaliste Nik Cohn, qui réinvente les mythes du siècle dernier à travers l'histoire d'un mystérieux personnage, Max Vail, sont remarquables. Ils sont basés sur un principe créatif légèrement différent de ce à quoi le collage surréaliste nous a habitués, soit la juxtaposition incongrue, l'hybridation des corps, la disproportion des objets, d'où jaillit l'habituel effet poétique. Non, chez Peellaert tout se tient...presque, dans une composition quasi-réaliste. Toutes les strates techniques et plastiques de l'image du XXème se bousculent ici : similigravures, photos de journaux, traitements photoshop, quadri, images d'archives, de vidéo.... Tous les personnages aussi sont du XXème siècle, de Raspoutine à Jean-Paul II ; certains se sont connus, d'autres auraient pu se croiser, Joyce échange avec Mistinguett', Cassius Clay et Marylin foncent heureux au volant d'une décapotable. C'est que le montage de Peellaert est dynamique, narratif, bourré de citations, de références à d'autres personnages encore, de détails drôles, grinçants. L'ensemble donne le vertige et ressemble à une fantasmagorie de portraits et de rencontres. Ce sont quelque deux cents personnalités que l'on retrouve au fil de ces pages et leur saga - comique, tragique, ignominieuse, épique ou bizzarre - brosse un tableau étrange et fascinant des désirs occultes et des obsessions de notre époque. Retour donc à la fin du second millénaire !

Guy Peellaert, Nik Cohn - Rêves du 20e siècle, Grasset, 1999, accessible ici

The casual browser will stare in amazement and some confusion at Peellaert's phantasmagorical computer collages. Freud and Gandhi consult in an English tearoom. Camus and Sartre come to blows in a sanatorium while Bud Powell plays the piano. Jacqueline Kennedy snuggles up to Cassius Clay in the front seat of a convertible. Mao and Nixon share a good cry, and Malcolm X and Lenny Bruce share a jail cell. These sly, cut-and-paste tabloid improvisations on twentieth-century history are accompanied by captions that have allegedly been taken from the private diaries of one Max Vail, a mystery man of great wealth and cosmic connections. Born Maxim Valesky in St. Petersburg in 1900, Vail died in New York in 1999, and though no one knew anything about him, he knew everything about everyone. Vail is a sly and convincing creation introduced by Cohn--who has a gift for chronicling the bizarre, whether it is imagined or observed--in a clever and seductive little tale in which he describes how he met the enigmatic Vail in 1971. He'd been hanging around in Max's Kansas City when John Lennon wandered in with Andy Warhol and Candy Darling. Lennon, who is in a foul mood, insults Robert Mapplethorpe, then announces that he's "off to see the Wizard." The Wizard is Vail, and Cohn and company tag along. Vail later asks Cohn for help in writing his autobiography, but he can't bring himself to reveal anyone's secrets and even blacks out his journals except for the tidbits preserved here in this make-believe photo album. Not only is Peellaert and Cohn's extravagant and provocative fantasy amusing, it provides a welcome antidote for the rash of more portentous end-of-the-century roundups.
20th Century Dreams
by Guy Peellaert (Author) (Paperback - 1999), available here