17.5.07

Luke Slater - My yellow wise rug


Ce DJ multiforme a commencé à creuser un sillon intéressant il y a plus de 10 ans, d'abord au sein du label anglais GPR, avec The Four Cornered Room et ce second album en 1994 sous le nom de Luke Slater 7th plain. Il était parmi les premiers à labourer et baigner de nappes mélodiques les terres de ce que l'on allait bientôt appeler l'electronica - aux côtés des Beaumont Hannant, Bola, Aphex Twin, Black Dog, pour ne citer que quelques uns des plus brillants d'entre eux. Les crûs actuels de Slater, fortement technoïsés, n'ont rien à voir avec ce travail d'orfèvrerie électronique, cette multiplicité de sons organiques, créant des échos et des réverbérations qui laissent apparaître un espace intérieur mystérieux. Des percussions discrètes soutiennent des textures mélodiques souvent simples mais efficaces, rappelant certains thèmes kraftwerkiens. Elles donnent cette couleur de fond éthérée et quelque peu mélancolique. Doup par exemple est une des réussites de ce disque : un motif répétitif basique, très grave auquel se rajoute un semis de fines percussions et un très curieux halètement mi-humain, mi animal. Luke Slater avait trouvé là un nouvel espace mental, où l'on peut percevoir, comme sur le stéréogramme de la pochette, au-delà du premier plan, la profondeur d'une dimension où flottent des objets électroniques non identifiés, planant en harmonie pure.

En rip : 3 titres / 3 excerpts : Doup, Hectic Bag, The boys toy drum.

Long lost classic luke slater album from 1995 finally reissued by gpr. it might be hard to believe, but before he was one of the world's top producers of electro-tinged techno, often clocking in at tempos over 130 bpm, luke slater produced several albums of strictly home listening-approved ambient techno. the year was 1995 and acid-fried gurus such as mix master morris and dr. alex patterson were searching beyond the 4/4 rush of the rave to a higher, if sometimes sillier, spiritual side of electronic music. On slater's second album, recorded under the name 7th plain, he mines darker territory than the true ambient maestros. Although his tempos, when they are present, are relaxed and congenial, 'think city' broods slowly while 'doup' opens up into a funky break for the middle two of it's seven minutes. Only 'hectic bag' even hints at slater's forthcoming transition into hard techno maverick, with a cavernous kick that plays out a tribal rhythm from deep below.