27.4.08

Edward John Trelawney - Mémoires d'un gentilhomme corsaire



On comprend assez aisément que les aventures de Trelawney aient été mises en images pour la BD (Alfonso Font et Richard Marazano pour Pif Gadget) : les 400 pages de ces Mémoires condensent une incroyable saga qui ne peut qu'exalter l'imaginaire et susciter l'identification des plus jeunes lecteurs. Je présume que les auteurs en ont expurgé les passages les plus cruels. Car Trelawney vit dans un XIXème siècle où l'Orient et l'Inde sont les contrées exotiques avec lesquelles l'Angleterre et la France entretiennent un commerce florissant - mais dans un environnement menacé par de nombreux dangers terrestres et maritimes : guerres, pirateries, pillages, invasions, esclavage....
Edward John Trelawny (ou Trelawney), né à Sompting, cadet d'une famille d'aristocrates ruinés, est l'enfant rebelle de l'inflexible Royal Navy, qu'il déserta à dix-sept ans, pour se faire contrebandier, pirate et sultan des mers. Tendu vers un seul but, un seul horizon : vivre libre, Trelawney ne recule devant rien ni personne. Sa rencontre avec De Ruyter, puissant commerçant hollandais, écumeur des mers dans l'Océan Indien, à l'occasion corsaire navigant sous pavillon français, pirate lorsqu'il croise une proie transportant des cargaisons à piller, fut déterminante. Il devient son second d'abord et son associé ensuite lorsqu'il est en mesure de commander son propre schooner. Marié à Zéla, une jeune arabe qu'il a sauvé de l'esclavage et qu"il installe à son bord, il sillonnera l'Océan Indien des îles Maurice et Bourbon (son port d'attache) jusqu'aux abords de la Malaisie et de la Chine, traquant les jonques pour piller "les nids d'alcyons" s'attaquant aux navires de la Cie des Indes (l'anglais est l'ennemi !), naufrageant ici..., se battant férocement contre des indigènes sauvages, ou bien encore, chassant le tigre dans des moments de loisirs.
Parfumé de poudre et de sang, animé d'une violence épique, ce récit tourmenté met en scène un personnage unique et profondément attachant.

4 commentaires:

losfeld a dit…

Très bon choix! Je me souviens avoir commencé ce livre en me disant que je n'avais rien lu d'aussi bon depuis des lustres... puis d'avoir abandonné parce que je devais lire d'autres choses pour le taf... au final je ne l'ai jamais repris, mais j'y reviendrai!

Li-An a dit…

Il faut que je teste !

Mandario a dit…

Un de mes livre de chevet.
Il est bon de préçiser que la traduction française est de Alexandre Dumas (père).
Jouissif de la première à la dernière page!
Dès le premier paragraphe, vous avez le ton du livre, rien qu'en y repensant, je bave de plaisir.

sevyotev a dit…

je regrette de vous contredire mais je crois me souvenir que le traducteur de Trelawney étit un certain Perceval