25.1.07

Ladislas Starewitch



Le merveilleux macabre n'est pas l'apanage de Tim Burton, qui apprécie grandement - dit-on - Ladislas Starewitch, maître ès marionnettes costumées. Ce dernier s'installe en France dans les années 40 et se dévoue à un cinéma d'animation primitif et déjà sophistiqué, scénarisé dans les décors de poupées de ses filles, pour incarner des histoires cocacsses de son cru ou empruntant à La Fontaine ses fantaisies animalières. Et tout cela plan par plan s'il vous plaît !. Le résultat est prodigieux de poésie et d'humour, de féérie taxidermisée (sa galerie de chats et de véritables rongeurs empaillés) et de bricolage à 4 sous.
Voici un extrait de la très jolie chronique de Michel Roudevitch, parue dans Libération du 28 janvier 1998 :" On redécouvre sporadiquement l'oeuvre de ce Lituanien de nationalité polonaise qui fut tout à la fois scénariste, entomologiste et metteur en scène. (...) Cofondateur du Musée des Sciences naturelles de Kovno, il parvient, dès 1910, à reconstituer en studio, image par image, un combat de coléoptères naturalisés, (Lucanus Cervus, une bande de 15 mètres) qui fit sensation en Europe, des décennies avant que des biologistes, disposant d'une caméra-robot informatisée, n'enregistrent l'affrontement dans la campagne aveyronnaise de semblables scarabéidés pour une séquence non moins fameuse du récent Microcosmos".
3 DVD sont actuellement accessibles, ici notamment , qui donnent à voir les fééries de Starewitch :
- Les Contes de l'horloge magique par Ladislas Starewitch et Jean Rubak
- Le Roman de Renard
- Le Monde Magique par Ladislas Starewitch

Starewicz began making 3-d stop motion animated films (puppet films, as he called them) in 1910 and continued creating them until his death. His films, although emotionally aimed at children, are what we today would deem "strange" because of the often grotesque characters and situations... keep in mind, what was considered "for children" in the early 1900s is much more intense than what is produced for children today!
His puppets include quite realistic, minimally anthropomorphic animals such as frogs and insects (Frogland), bears and rabbits (Nose to the Wind, Winter Carousel), or toys and demonic vegetables (The Mascot, a/k/a Puppet Love, a/k/a The Devil's Ball ).
Most of his fascinating films are under 15 minutes long, and are technically astonishing even by today's standards. Little if any wires are seen in extremely complex scenes mixing such things as dozens of intricate, simultaneously moving puppets with blowing leaves, rhythmically beating lights, rippling water, and rear-projected real people.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour la vidéo. Encore un grand méconnu ! sublime !lequel dvd conseillez-vous en premier ?

Martian Shaker a dit…

Pour ma part, j'ai le dernier "Le Monde magique par Ladislas Starewitch", qui comporte 4 excellents courts-métrages.

Anonyme a dit…

Merci, mille merci, je viens grâce à vous d'acquérir le DVD "les contes de l'horloge magique" (disponible chez HEEZA), rha lalaa quelle poésie, quelle magie, quelle merveille, je suis complétement sous le charme! 1924 et pas une ride!

Martian Shaker a dit…

Je crois qu'il me faut acquérir aussi cette pièce qui me semble en effet un petite bijou.
Dans le même registre d'animation bricolée frôlant le merveilleux drôlatique, il fait citer Urpo & Turpo, un film d'animation en couleurs (pour enfants) sorti en 1996, de réalisateurs scandinaves méconnus, mais qui ont bien assimilé la leçon de Starevitch.
Tiens si je postais une notule là-dessus ?!