5.11.08

Lili St. Cyr - Effeuilleuse "burlesque"





Après Yvette Mimieux, il faut rendre hommage à une autre des égéries ayant fait carrière dans la psyché américaine des années 50 et 60 : la belle effeuilleuse Lili St. Cyr - née Willis Marie Van Schlaack, initialement chorus girl, puis stripteaseuse de vaudeville aux États-Unis, genre appelé là-bas "burlesque". Mais Lili n'a de français que le nom... et une expérience à Montréal, où elle tient l'affiche au théâtre Gayety pendant 7 ans, et se rend célèbre par l'audacieux déroulement "inverse" de son strip. La loi en Amérique interdisait aux danseuses de quitter la scène avec moins de vêtements qu'à leur arrivée. Lili St. Cyr a contourné cette loi en concevant un numéro où elle se présentait nue dans un bain moussant. Son spectacle consistait en un lent rhabillage progressif. Le Comité de la Moralité Publique de Montréal s’est intéressé à Lili en 1951, sans pouvoir rien trouver à redire. Elle joue le même tour retors à la police et aux censeurs de Los Angeles, qui ne purent condamner le spectacle : Lili St. Cyr fut acquittée ; mais elle sera arrêtée quelques années plus tard lors de sa prestation au cabaret Ciro's pour "indecent exposure".
Certains papys se souviennent encore de son numéro de geisha, celui intitulé Suicide, ou lorsque dans Jungle Goddess elle semble faire l'amour à un perroquet.

Elle devint une célébrité, tourna dans plusieurs films mineurs : The Miami Story, avec Barry Sullivan ; Son of Simbad, avec Vincent Price (beauté éclatante dans le portrait en buste), et I, Mobster, de Roger Corman.
Lili St. Cyr fut un modèle pour Marylin Monroe, influença plus tard Ivy Poison Rorschach, des Cramps, par ses frasques et son tempérament destroy - et jusqu'à Dita Von Teese qui, en digne héritière, décalque aujourd'hui la double activité de la reine du strip : effeuilleuse glamour le soir et le jour vendeuse de sa propre ligne de lingerie sexy.

Il y a une musique typique du burlesque, un genre qui mêle easy-listening, instruments et mélodies d'origine arabe (Turkish) aux thèmes d'un jazz à dominante cuivrée, très illustratif des temps forts du strip et destiné à mener par paliers la gent masculine vers l'apoplexie.


Pour vous mettre dans l'ambiance, écoutez les titres de ce CD (aujourd'hui difficile à trouver), inclus dans un joli coffret édité par Vogue, et accompagné d'un livret dédié aux icones du burlesque ; où l'on retrouve bien sûr la merveilleuse Lili St. Cyr.




5 commentaires:

Martian Shaker a dit…

http://rapidshare.com/files/161280092/How_To_Strip_For_Your_Husband.zip

virani a dit…

génial. Je recommande aussi : "music to keep your husband happy" de Sonny Lester ou "Take it off", 2 rééditions en CD.

Martian Shaker a dit…

Je ne connais pas "Take it off", mais Sonny Lester est en bonne place - un peu plus bas dans ce blog - et au coeur de ma discothèque de belly dance fantasmatique.

Anonyme a dit…

essai

Anonyme a dit…

merci pour la perle, trés sympa ton blog !