7.10.07

Wim Delvoye



De cet artiste plasticien flamand, né à Wervik en 1965, je retiens moins la machine qui l'a rendu célèbre (Cloaca - 2000, et dont on trouvera le principe scatologique assez facilement sur le net) que ces pièces pleines d'un humour surréaliste et grinçant.
Soit l'étui-scie qui magnifie l'appareil comme l'instrument d'un maître. Contraste saisissant entre le doux capiton de feutre rouge et la violence terrifiante de cet engin de carnage végétal ou ... humain ; tant il est vrai que le film "Massacre à la tronçonneuse" a attiré des millions de spectateurs rien que pour voir Leatharface jouer de cet instrument.
Il y a ensuite la série des planches à repasser, 6 pièces, arborant comme ci-dessus (la couverture d'un des ouvrages de Delvoye : Gothic Works) de superbes blasons. Là encore, merveille d'ironie... où comment la civilisation occidentale toute imbue de ses armoiries médiévales, de ses grandes familles aux multiples serviteurs, se trouve réduite (géniale idée de l'étroitisation !) à l'écu domestique d'une planche à repasser. Terrible. Cela me rappelle une trouvaille du scénariste de Fellini, Ennio Flaiano, qui décrivait ainsi la grande nation italienne : "Ce peuple de saints, de poètes, de navigateurs, de neveux, de beaux-frères..."

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