15.10.06

Nana Mouskouri in New York - The Girl From Greece Sings



Ceux qui ont dit que Nana Mouskouri "était" ringarde se sont certainement trompés de temps, car si l'imparfait renvoie aux années 60, Nana Mouskouri in New York est la réédition en CD d'un disque magistral. En 1962, encore peu connue en Europe et a fortiori aux USA, Nana Mouskouri est invitée - par les pontes de Mercury et de Fontana (France) - à interpréter une quinzaine de standards de jazz. Des valeurs sûres, mais sous la direction exigeante de Quincy Jones, Nana va devoir réviser dur sa phonologie anglaise. Et puis le pari sur une étrangère inconnue était assez périlleux quand on connaît les calibres qui ont chanté Till there was you (Peggy Lee), Don't go to strangers (Etta Jones) ou Smoke gets into your eyes (The Platters). Avant d'entrer en studio, Nana passe trois semaines à arpenter les rues de New York et à s'imprégner de la ville, le soir elle va dans les clubs de jazz. Le résultat est là, ce disque est de la belle ouvrage, équilibré à tous points de vue, et le mérite n'en revient pas qu'à Nana Mouskouri. Il y a tout d'abord l'équilibre de l'enregistrement qui laisse la part belle au vocal, avec l'impression d'une pureté de gravure en DDD : la faute à Phil Ramone, l'ingénieur du son. Et puis la voix: un accent anglais devenu parfait, une nonchalance de diva, une intonation claire, par endroits alanguie (Hold me, thrill me, kiss me, The touch of your lips), avec quelque chose de mélancolique qui vous remue de l'intérieur. Autant le dire tout de suite, hormis les bonus tracks inédits : Almost like being in love, But not for me, et I get a kick of you, qui swinguent avec élégance, l'ensemble ne fait pas dans le fun. Peut-être parce que les notes graves de la contrebasse et les autres cordes donnent une coloration dramatique à un chant qui semble se déployer dans un air raréfié. L'équilibre est enfin celui des compositions, portées par un orchestre de jazz lounge discret. Tout à la fin des notes de la pochette, on découvre derrière les arrangements le nom de Charles Albertine, l'arrangeur des Three Suns, qui montre ici un talent subtil et dose avec parcimonie ses choix instrumentaux. Ce qui nous fait dire qu'il n'y a pas de hasard en ce bas monde. Exquis.

Mouskouri was first brought to the attention of American audiences in 1962 when Quincy Jones produced her first album in the U.S., The Girl From Greece Sings. Bob Dylan was so taken by Nana's performance at a 1979 concert that he wrote a song for her. Nana's "fan club" also includes Neil Diamond, Julio Iglesias and Harry Belafonte, who has toured with her in the United States and Canada.
The Girl From Greece Sings was reissued as Nana Mouskouri In New York to a surprised but positive response from jazz enthusiasts, who had been unaware the singer could handle the genre at all.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Martian,

I had problems with WinRar to extract the files.

Would You check the compression please?

Thanx
HPM

Anonyme a dit…

As I noticed You've read my comment. So I tried again and everything worked fine.

Whatever has happened - anyway

Thanx a lot for this great Quincy/Nana post.

HPM

Anonyme a dit…

Sorry but i have try two times but it still don't work for me....
Very nice blog , great choice!
thanks

Anonyme a dit…

Hello! the link is not valid at this time.
Is there another valid link?
Thanx.

Laurence joueraux a dit…

Nana Mouskouri, l'une des plus belle voix féminine qu'il m'est eu d'entendre, une grande diva. Au passage je ne savais pas qu'elle avait collaborée avec quincy Jones.