18.10.06
Paul Desmond - From the hot afternoon
Comparé aux pièces maîtresses de la bossa nova, ou du courant brazilian jazz, et à leurs interprétations fabuleuses, portées haut par Stan Getz – notamment (avec Astrud ; et Joao Gilberto, Charlie Byrd), on peut se demander en quoi From the hot afternoon n’est pas une redite. C’est que Paul Desmond a eu tout d’abord l’intelligence de renouveler son répertoire, évitant de se frotter aux classiques de Jobim (Desafinado, Girl from Ipanema, Tide, etc) déjà joués à foison par le maître de la bossa nova lui-même et ses émules. Ce disque emprunte à Milton Nascimento (Outubro, Gira Girou, Catavento, Canto Latino) et à Edu Lobo (To say Goodbye, Circles, Martha & Romao, Crystal Illusions) des morceaux moins connus. De plus, bien que la prise de son initiale fût réalisée auprès d’une formation réduite (alto saxophone, guitare, basse, batterie), une superbe orchestration (harpe, violon, violoncelle, clarinette, hautbois, cor) vient enrichir en overdub l’enregistrement originel, et témoigner du goût revendiqué de Desmond pour une certaine beauté classique. C’est là la seconde différence avec plusieurs des productions de jazz samba (et avec l’autre grand disque de Desmond dans la même veine, Bossa Antigua) : une sophistication instrumentale qui fait ressembler cet opus à un cocktail de jazz lounge, finement dosé par les arrangements de Don Sebesky. Voici des violons alternant envolées onctueuses et traits nerveux d’angustura, là des motifs flûtés, pétillant au milieu des arpèges de harpe ou des multiples percussions (Outubro). Le souffle soyeux et raffiné, presque roucoulant, du saxophone alto de Paul Desmond se dépose sur ce tapis musical avec une extraordinaire élégance. Précipitez-vous sur Martha et Romao qui débute en percussions chaloupées dans un pur jus exotica (5 secondes à sampler). Dégustez Crystal Illusions, une pièce exotico-jazz, au groove ravageur, où la voix éthérée de Wanda de Sah fait des merveilles. Le style de Paul Desmond est extrêmement séduisant, feutré, fluide, tout en nuances subtiles, et les fines lames musicales qui l’entourent lui font un accompagnement chatoyant : Edu Lobo (lui-même – à la guitare et au chant), Ron Carter (à la basse), Hubert Laws (à la flûte) ; enfin Airto Moreira aux percussions et avec un jeu de batterie tout en pépites de cymbales, qui diffusent un swing délicieusement communicatif et chaleureux.
Personnel : Paul Desmond Alto Saxophone ; Marky Markowitz (1-10) Trumpet, Flugelhorn ; Marvin Stamm (1-10, 16) Flugelhorn, Trumpet ; Paul Faulise (1-10) Bass Trombone ; Jimmy Buffington (1-10) French Horn ; Don Hammond Flute, Alto Flute ; Hubert Laws Flute, Alto Flute ; Stan Webb Flute, Alto Flute, Drums, Percussion ; Phil Bodner Saxophone, Clarinet, Oboe ; George Marge Saxophone, Clarinet, Oboe ; Lewis Eley Violin ; Paul Gershman Violin ; Charles McCracken Cello ; George Ricci Cello ; Jack Jennings Percussion ; Airto Moreira Percussion, Drums ; Don Sebesky Arranger ; Edu Lobo (6-7, 10) Guitar, Vocal ; Wanda De Sah (4, 6, 10) Vocal ; Dorio Ferreira (1-5, 8-9, 11-16) Guitar ; Ron Carter Bass ; Pat Rebillot (1, 3-16) Piano, Keyboards ; Margaret Ross (1-2, 4-16) Harp ; George Ockner (1-10) Violin ; Eugene Orloff Violin ; Raoul Poliakin Violin ; Max Pollikoff Violin ; Matthew Raimondi Violin
Sylvan Shulman Violin ; Avram Weiss Violin
When this album was produced in 1969, alto saxophonist Paul Desmond, who had become famous during his long tenure with pianist Dave Brubeck’s quartet in the Fifties and Sixties, had left that group and gone out on his own. With his laid-back, sensuous sound, his subtle and lithe rhythmic variations, Desmond was ideally suited to interpret Brazilian standards. The brainchild of Sergio Mendes — who had scored tremendous hits with his group Brasil ’66 — From the Hot Afternoon was provided a lush orchestral backing and settings by Don Sebesky, and rhythmic support by the great team of Ron Carter on bass and Airto Moreira on drums and percussion. The Brazilian Airto, with his soufflé of textured rhythms, is a perfect match for Desmond’s saxophone. And the guitars of Dorio Ferreira and Edu Lobo provide an ideal cushion for Desmond’s sly yet warm sound. Several of Lobo’s compositions are featured on the album, notably "Crystal Illusions," as are works by another emerging master of the era, a teenaged newcomer named Milton Nascimento.
The supporting cast is stellar and the material has been carefully chosen from the songbook of the Brazilian generation that followed the bossa nova masters like Antonio Carlos Jobim. But it is Paul Desmond’s dry-ice wit that holds everything together, giving a flavorful balance to the essential sweetness of the Brazilian pop sound. The saxophonist spins out this wryly gentle reverie on love and loss with deceptive ease.
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2 commentaires:
Very nice Music. Too bad the ZIP contains only Tracks 1-10, 11-16 are missing. Keep up the good work :-)
Sorry but the complete file rip was too important for rapidshare (max 100 Mo) !
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