3.10.06
Christophe Bourdin - Le fil
Malgré le peu de succès des propositions de découverte littéraire, je persiste !
"Qu'est-ce que la vie quand on n'a que 20 ans et qu'on apprend qu'on est séropositif ?"
Christophe Bourdin a réalisé il y a quelques années avec Le fil, son premier roman, un livre d'une justesse et d'une vérité rares. Le choix de construire le récit à la seconde personne du pluriel - que l'on n'avait peu vue depuis La modification de Michel Butor - vous projette dès la première page dans la vie de ce jeune homme semblable à tant d'autres hommes et femmes, mais déjà miné par la peur de la maladie, dont le lent travail vous apparaît tout doucement, comme ça, dans les choses de la vie. Le fil est divisé en 3 parties : Le temps des hypocondries (au passé), le temps de l'agonie (au présent) et le temps du rêve (au conditionnel). Cette dernière partie de la narration est sublime, confine à la poésie pure et j'aimerais en livrer quelques pages ce soir. Pour ma part je la lis en écoutant la B.O. composée par Simon fisher Turner et une pléiade de musiciens pour le film Blue, de Derek Jarman, sur le même sujet.
Sinon Bablablog en parle mieux que moi, suivez le lien au dessus.
Le roman Le fil est accessible : ici.
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1 commentaire:
Christophe Bourdin est un auteur de grande qualité. Amoureux de Proust et de Rimbaud qu'il relisait quotidiennement, il était toujours à la recherche du mot juste.
Son livre "Le Fil" est un petit bijou. C'est un travail de longue haleine. Christophe Bourdin emmenait partout avec lui son petit carnet et parfois n'avait écrit et retravaillé qu'une seule phrase à la fin de la journée. Il avait une rigueur de la langue, suivait des cours de linguistique à la Sorbonne Paris IV pour sa licence. Proust était au programme. Il arrivait toujours en avance et restait parfois une demi-heure après le cours. Il aimait à dicuter de la langue de Proust avec Professeurs et étudiants parfois simplement assis sur les marches de l'amphithéâtre.
Il donnait des cours de langue française aux étudiants étrangers et cherchait constament à améliorer la méthode de ses cours, trouver la façon la plus simple d'enseigner à ses étudiants la grammaire qu'il adulait .
La mort a fauché trop tôt un grand écrivain.
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