31.8.08

Julien Neto - Le fumeur de ciel



J'ai très envie de vous faire connaître Julien Neto, un virtuose du sampler, qui a livré ce petit chef d'oeuvre d'ambient mélancolique en 2005, sur le label Neo Ouija ; mais bon..., je reconnais traîner une petite paresse, là, après mes vacances oisives - et quand je lis la rubrique de Stéphane, sur autresdirections.net, je dois avouer qu'il décrit parfaitement les ambiances du "Fumeur de Ciel" et que le mieux est de le citer :

"Le parisien construit sa musique sur des samples plus ou moins identifiables (les cordes, le piano, les cymbales de I (One), le piano de Goldmund sur Sketch et III). Dès le premier titre, on s’étonne de ce souffle prononcé, qui voile le son, surtout au début. Puis on s’habitue lentement à cette perturbation, recouvrant encore le piano qui ouvre Sketch et qu’on va trouver partout dans le disque - saturation qui enveloppe la musique d’un brouillard anglais.

Le morceau Sketch marque le passage à un univers féerique, où ces nappes bruitées font écho à une guitare. Sur VI, la même guitare s’associe au piano de Goldmund (alors co-compositeur) et à une rythmique claire qui apporte beaucoup d’ampleur, pour un résultat entre John Barry et Four Tet.

De manière générale, la musique de Neto est constamment cinématographique / poétique / littéraire... : elle se perçoit comme la bande-son d’autres arts. Le Fumeur De Ciel aurait été composé à partir de poèmes du romantique anglais John Keats (XIXème siècle) et aligne des paysages sonores électro-acoustiques, qui prennent le temps de s’exprimer, usant en cela d’une certaine ampleur ambiante. Photographie sonore, peinture sonore, lecture sonore, bande-son, la musique de Neto incarne véritablement l’évocation et le voyage au travers d’une mise en scène romantique.
Le Fumeur De Ciel distille parfois quelques éléments rendant son ascension plus facile (mélodies plus évidentes, samples de voix), mais généralement la musique de Neto est un tout indivisible qui en impose. Difficile, pesante, elle peut envoûter (IV (Keats), Voy...) ou laisser le voyageur à quai."

"Le Fumeur de Ciel is the debut album from mysterious Parisian, Julien Neto. A luxurious, touching and poetic symphony of smoky melancholia, the true power of the music presented here stems from Neto's ability to combine incredibly moving melodies with enveloping and immersive atmospheres without resorting to heavy or cluttered use of field recordings and other samples. Every string, woodwind and brass instrument employed has been elegantly layered and swirled together with intense textures and subtle distortions.
I (One)" is a strange piece with which to open such a rich and romantic work, its sparse infusion of edgy, sawing pads, jittery, clonking bleeps, muted piano keys and dry electronics strangely removed from the velvety tones and thick textures that colour the rest of the album, but Neto is quick to immerse the listener utterly in his spiralling, melancholic world with "Sketch". Like many pieces on Le Fumeur de Ciel, it makes wonderfully soulful use of sensuously plucked harp strings and yearning, tremulous flute melodies, layering them amongst foggy, metronomic piano chords and flowing, aqueous strings, creating a track at once so achingly sorrowful yet transcendentally beautiful one would have expected it appear as the emotional closure of the album rather than it's formative introduction.
The combined talent of Neto and Keith Kenniff (aka Helios, Goldmund) is a marriage made in heaven, the fruits of which are realised in "VI," one of the albums most radiantly cut gems. Kenniff's sensitively composed and delicately played piano is as moving and evocative as ever, working synergistically with Neto's generous layers of exquisitely balanced and blended shimmering pads, coruscating harps and creaking melodic percussive accompaniment. Keats is parenthetically name-checked in the following verse of Neto's aural poem. "IV (Keats)" is a piece that masterfully complements and enhances its predecessor, lending further credence to the assertion that Neto has taken his time lovingly assembling Le Fumeur de Ciel. It is also utterly heart wrenching... more sighing synths curl through great whorls of baritone woodwind instruments, and so many times, it's tear-stained chords strain to close the piece, only to be denied in further smoke-wreathed stanzas."
Quotation from Igloo / James Knapman, Contributing Editor.

3 commentaires:

Martian Shaker a dit…

http://rapidshare.com/files/117738474/_2005__Julien_Neto_-_Le_Fumeur_De_Ciel.rar

Anonyme a dit…

le lien est mort :(

Martian Shaker a dit…

http://www.mediafire.com/?za3jjyygvit