10.2.08

Gipsy Soul & Shteytl Moods


Martian Shaker propose aujourd'hui un un voyage musical qui part du Brésil, avec Jacob do bandolim, et traverse l'Atlantique pour accoster aux rives de la Méditerranée orientale, des Balkans, retrouver les orchestres klezmer et les brass band tziganes. En attaque langoureuse Ben Perowsky interprète un morceau de Jacob (le roi de la mandoline) mêlé de rythmes latino-américains ; Wolf Krakowski ; la formidable chanteuse et actrice Rona Hartner avec DJ Click - dans Uhai Bade Tzuca - Ma ; une mélopée lancinante de Terry Hall & Mushtaq ; le festif Frank London's Klezmer Brass AllStars ; The Cracow Klezmer Band interprétant un morceau de John Zorn ; Sara Alexander, et pour finir un extrait de la BO du film de Tony Gatlif : Transylvania.

Let's begin this musical travelogue into Jewish traditional music and gipsy juice from : brasilian mandolin master Jacob do bandolim, with a beautiful rendition of Perolas, by Ben Perowsky for Tzadik ; Wolf Krakowski ; the mighty Rona Hartner with DJ Click ; the haunting groove of Terry Hall & Mushtaq ; Frank London's Klezmer Brass AllStars ; The Cracow Klezmer Band playing John Zorn ; Sara Alexander, and a soundtrack excerpt from Tony Gatlif 's Transylvania.

"Jouée en Europe Centrale et Orientale jusqu'à l'aube du XXe siècle par des musiciens juifs itinérants, la musique Klezmer est par essence une musique de fête, de rencontres et de contrastes. Les Klezmorim, souvent accompagnés de ménestrels locaux (hongrois, russes, moldaves, ukrainiens, galiciens, etc.), ainsi que de musiciens tsiganes, diffusaient leur musique et les récits de leurs voyages à chacune de leurs étapes.
Souvent amenés à quitter leur shteyt'l (1) et à jouer lors de mariages et fêtes juives, les Klezmorim furent également appelés à jouer lors de fêtes non juives. Ainsi, l'arrivée des Klezmorim était particulièrement appréciée des villageois, non seulement pour la musique, la fête et la joie qu'ils apportaient, mais aussi pour le recueil d'informations venues d'ailleurs.
Cette condition leur permit d'approfondir leur connaissance des cultures musicales environnantes, à commencer par celle de leur pays d'adoption.

La vitalité de la musique Klezmer réside dans le simple fait qu'elle a su sauvegarder son essence, tout en s'enrichissant des cultures environnantes. Les traditions musicales yiddish sont en quelque sorte la synthèse de plusieurs siècles d'interactions entres Juifs et non Juifs. Ainsi, au fil du temps, les thèmes hébraïques se sont enrichis de motifs populaires empruntés aux Russes, Grecs, Roumains, Polonais, Tchèques, etc."
Extrait de http://grandklezmer.free.fr/ressources/musique.html

1 Le shteyt'l ou les shteyt'leh étaient des villages d'Europe Centrale essentiellement peuplés par les Juifs. Formidable vivier de la culture yiddish, ces petits villages ont constitué le berceau de la musique klezmer.

3 commentaires:

losfeld a dit…

Délicieux voyage! Je reste sous le charme absolu de ce premier morceau, bande son idéale de ce samedi ensoleillé, merci!

BANNISTER a dit…

Excellente sélection mon cher M.S, à laquelle il peut-être ajouté le nom de David Krakauer qui porte cette musique œcuménique et, somme toute, "juive parce qu'elle ne l'est pas" vers le 21 ème siècle avec l'indispensable et mordante ironie qui lui sied.

Martian Shaker a dit…

C'est vrai, il y a aussi Socalled mais je ne les avais pas sous la main...
Cela dit - comme tu le sais - je reste ouvert aux contributions des mélomanes; à quand une compilation de Bannister sur MS ?