24.9.07

Lustre à douze lumières - Emile Gallé


Non pas tant qu'il soit méconnu, le maître verrier nancéen, adulé des amateurs d'arts décoratifs - de son vécu et jusqu'à aujourd'hui, mais qu'est-ce que c'est beau !
Ce luminaire à "douze lumières" (mais j'en compte treize en tout), de verre soufflé, doublé, gravé à l'acide, est doté d'une monture en fer forgé qui parerait de la plus grande poésie florale une sortie de métro réalisée par Guimard. Sa forme en tulipe renversée est d'autant plus admirable et originale que les lustres de l'époque présentent le plus souvent une monture moins recourbée vers le bas, d'où l'impression ici, entre la monture verte ouvragée de tiges et de feuilles, la forme en corolle et les motifs, d'une fleur mise en abyme.
Elégance des formes, motifs japonisants, couleurs ocres et fondues, grâce à la fameuse technique du verre à plusieurs couches, avec inclusion d’oxydes colorants ou d’émaux. Il a été réalisé par Gallé vers la fin de sa vie aux environs de 1904, dit-on, et il représente à mes yeux un des plus beaux fleurons de l'Art nouveau.

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