25.12.06

B.M.I. created by STOPPIN








Voici une série de collages bluffants, découverts encore dans la mine de créations qu'est FlickR ! La thématique de Stoppin est d'une incroyable répétitivité et pourtant ces monstrueuses araignées aux bras féminins n'ont-elles pas quelque chose de fascinant ? A les regarder de près on s'aperçoit que les assemblages ne sont pas du tout aléatoires. Les membres et mains sont combinés de manière à créer un mouvement : ici des embrassades dans le vide mimant des maillons qui s'éloignent dans la perspective, là un déploiement floral, ikebana du serial killer japonais ?. La lumière non plus n'est pas neutre, regardez comme elle joue subtilement sur les peaux pour créer dans ces contrastes des réminiscences picturales. En s'attardant sur la beauté de ces membres aux gestuelles sophistiquées, on s'aperçoit que ce qui transparaît dans les modulations de nacré, d'élancé et de galbé, c'est tout le code plastique de la chair exaltée par la publicité. En définitive, quoi de plus engloutissant qu'un kaléidoscope pour signifier ce vertige de la chair, multipliée et reconfigurée à l'infini ?

"These are all collage pieces. I am attracted to flesh in its various skin tones and natural gracefulness. I am attracted to limbs for there lines and together their feeling of sculptural wieght. They seem to still have surviving life in them and grow and unfold out of themselves to form new life.

I love the word synesthesia, it is used to describe a condition were the brain confuses the senses. You can see sound and hear colors. I want that to be apparent in my art work in some way. I guess in this way to feel color. But its up to you.

I am not a collage artist and this is all a bit new for me. Hopefully it will see its way into my paintings. But for now they are this way and that's cool...... just this way."
Stoppin

24.12.06

Pucho & his Latin Soul Brothers - Rip a Dip


Le trio de base du combo réuni autour de ce disque est le même que dans les années 60-70, c'est-à-dire Pucho aux timbales et les frères Pazant aux cuivres, sauf que les musiciens sont devenus - comme on peut le voir sur la pochette - en partie de sympathiques papys latinos. Sous leur air rigolard ces vieux sont passés maîtres dans l'alliage de latin jazz et de soul qu'on appelait à l'époque le boogaloo. D'autres influences encore ont donné une tonalité accessible et catchy à cette musique qui symbolise un peu le melting pot des cultures musicales afro-caribéennes à New-York. Ce syncrétisme (mêlé d'un goût pour des interprétations de standards populaires) n'a pas toujours été bien vu dans certains milieux plus stricts du jazz : on peut imaginer qu'aux yeux des épigones, le fait de rejouer Sex Machine, ou Hot Barbecue classait assez vite le père Pucho dans les orchestres de bal afro-chicano. Si bien que Pucho reste absent des ouvrages érudits dédiés au latin jazz ; et c'est bien dommage. Avec les années 70-80, le boogaloo de Pucho sort des modes musicales. Le jovial timbalero continue son gros bonhomme de chemin et réapparaît en 1995 avec cette fournée de grooves à l'éclat intact, mais aussi avec une plus grande reconnaissance des crate diggers de latin jazz.

In the 1960s, no one combined more or less equal elements of jazz, Latin music, soul, and funk as well as Henry "Pucho" Brown (b. Nov. 1, 1938). A somewhat forgotten figure until quite recently, Pucho never achieved the wide recognition of some other Latin-jazz performers exploring similar territory, such as Mongo Santamaria, Willie Bobo, and Cal Tjader. The timbales player and bandleader also may have been too eclectic, and too open to outside influences, to achieve much recognition within the jazz community.

When his brand of Latin-soul-jazz fusion started to fall from commercial grace in the early '70s, Pucho disbanded the Latin Soul Brothers. For the next 20 years, he made his livelihood by performing conventional Latin music in the Catskill Mountain resorts of New York State. In the early '90s, however, Pucho's back catalog began to generate interest in Britain, where he was a hit with the acid-jazz crowd, and where several albums were reissued by the Ace label. Happily, he made a return to Latin-soul-jazz-funk with this 1995 comeback effort, Rip a Dip , which found his skills intact.

19.12.06

Orbe - Livres d'artistes

Vous cherchez pour Noël un beau livre, un cadeau rare pour vous ou l'un de vos proches, amateur de belle création graphique, loin des tirages à 10 000 exemplaires ; un livre qui renoue avec le format carré, la sérigraphie et ses couleurs franches, pures, mais à qui ne répugne pas non plus les images trafiquées, les effets numériques, la récupération de vieilles quadrichromies... Eh bien découvrez la collection de livres d'artistes Orbe, qui propose pas moins d'une vingtaine de numéros tirés à 250 exemplaires, où sont convoqués différents plasticien(ne)s - en mix ou en solo. Quelques numéros sont accomapagnés de CD ou de DVD vidéo.
PS : Martian Shaker ne tire aucun profit de cette page publicitaire.

Collectif Orbe + King Q4 • Remix

Collectif Orbe + King Q4 • Remix

Collectif Orbe + King Q4 • Remix

Un extrait de leur site :
"Historique
ORBE : Revue d'images sur papier créée en 1996 par deux plasticiens : Guillaume Goutal et Frédéric Urto, dans le but de provoquer des rencontres entre artistes en utilisant un espace libre et facilement diffusable par courrier (abonnements), internet, et points de vente spécialisés (librairies, centres d'art, galeries)

Une revue d'images expérimentale
Tirant avantage de son support, ce livre d'artiste forme un espace sensible, il se compose de gravures, sérigraphies, matériaux composites, son (cd audio), vidéo (dvd).
C'est la variété des formes et le choix des projets mis en place qui en font une structure singulière, un instrument de promotion et de diffusion d'oeuvres contemporaines.
Des artistes différents sont invités à chaque parution pour réaliser un numéro qui prend forme, évolue au fil des rendez-vous de travail. Seul paramètre permanent : le format carré.
Il s'agit d'un travail collectif, où la façon de concevoir, fabriquer, produire, montrer l'oeuvre est décidée par les auteurs, sans intermédiaires. La fabrication et la diffusion sont gérés par l'association."

Marion Bataille • Orbe en inde

Marion Bataille • Orbe en inde

Marion Bataille • Orbe en inde

14.12.06

Art psychédélique




Deux affiches respectivement de Victor Moscoso et Wes Wilson, fers de lance de l'art psychédélique, illustrant les concerts du rock éponyme (Jefferson Airplane), à San Francisco entre 1966 et 1969, pour les deux principales salles de la ville : le Fillmore West et l'Avalon Ballroom. C'est l'ère de la beat generation, vibrant à l'unisson des voyages shamaniques de Carlos Castaneda (testant les effets du peyote : L'herbe du diable et la petite fumée) et des expériences lysergiques du professeur Timothy Leary.
J'ai retenu ces deux affiches parce qu'elles portent au point culminant cette science de l'Op Art, de la couleur flashy, des contrastes improbables, créant des troubles de la vision et accompagnant à merveille les troubles de la conscience recherchés par l'usage de drogues et autres substances psychotropes. Fruit d'un bricolage entre dessin, peinture, collages, solarisations et autres effets de chromie analogique qui avaient 40 ans d'avance sur les filtres numériques de Photoshop.

Leading proponents of the Psychedelic Art movement were San Francisco poster artists such as: Rick Griffin, Victor Moscoso, Stanley Mouse & Alton Kelley, and Wes Wilson. Their Psychedelic Rock concert posters were inspired by Art Nouveau, Victoriana, Dada, and Pop Art. Richly saturated colors in glaring contrast, elaborately ornate lettering, strongly symmetrical composition, collage elements, and bizarre iconography are all hallmarks of the San Francisco psychedelic poster art style. The style flourished from about 1966 - 1972. Their work was immediately influential to album cover art, and indeed all of the aforementioned artists also created album covers.

Psychedelic light-shows were a new art-form developed for rock concerts. Using oil and dye in an emulsion that was set between large convex lenses upon overhead projectors the lightshow artists created bubbling liquid visuals that pulsed in rhythm to the music. This was mixed with slideshows and film loops to create an improvisational motion picture art form to give visual representation to the improvisational jams of the rock bands and create a completely "trippy" atmosphere for the audience. The Brotherhood of Light were responsible for many of the light-shows in San Francisco psychedelic rock concerts.

10.12.06

Les McCann - Invitation to openness


Les notes de pochette de cet album citent en premier lieu - au titre des influences - le courant cosmique qui traverse le jazz des années 70, et notamment les oeuvres de Pharoah Sanders, Sun Ra, ou encore Lonnie Liston Smith. J'avoue pour ma part trouver plus de similtudes avec Bitches Brew, le jalon que Miles Davis pose en 1969. Car Invitation suit la piste instinctive de Miles qui va se frotter à la pulsation sexuelle du funk et aux polyphonies de la rue. Souvenons-nous que le mot funk est un mot argotique noir-américain décrivant l'odeur dégagée par les corps au cours de l'acte sexuel : entre odeur de sexe... et Brassage de putes (Bitches Brew), on est plus dans la sensualité sauvage et dans la séduction du macadam que dans la méditation astrale. McCann raconte sans détour que le début lancinant et oriental du long morceau "The lovers" lui évoquait le Bolero et donc des préliminaires sexuels : "C'est une histoire de baise, mais comme on ne peut pas l'appeler "Fucking" appelons-la "The lovers." explique-t-il. Le spirituel et le sacré sont comme le profane et le charnel pour Les McCann ; c'est ce qui me plaît dans ce disque profond, organique, et qui ne se la pète pas de références ésotériques. Ramenons donc Invitation to openness à l'état d'esprit sensualiste qui présidait à cette session toutes lumières éteintes : une impro jazz funk, fusionnelle, dont les 3 morceaux de l'album atteignent au total plus d'une heure. En extrait dans ce billet le fameux "The lovers" (26'), qui débute en douceur sous les tapotements lunaires de piano électrique de McCann, quelques bribes de harpe de Corky Hale par-ci, William "Buck" Clarke parsème par-là des touches de percussions de sassafras. On est encore dans quelque chose qui peut ressembler à Astral travelling ou à Journey in Satchidananda. 4 minutes sont déjà passées, les frémissements des percussions et de la guitare s'amplifient. Bernard Purdie imprime un tempo plus soutenu à ses cymbales ; et puis le rythme s'installe au moment où le hautbois de Yusef Lateef déploie son arabesque sinueuse ... Je vous laisse écouter la suite.

Personnel: Les McCann- piano, electric piano, Moog synth; Corky Hale- harp; Yusef Lateef- flute, oboe, sax, percussion; David Spinozza, Cornell Dupree- guitars; Jimmy Rowser, Bill Salter- bass; Buck Clarke, William Clarke, Donald Dean, Alphonze Mouzon, Bernard Purdie- percussion, drums

Over 25 albums deep into his recording catalogue, “Invitation” stands as McCann’s magnum opus, highlighted by the jaw-droppingly brilliant, 26-minute, side-long jam, “The Lovers”, filled with lots of breaks, grooves, and time changes - and played by a hip ensemble that includes Yusef Lateef, Cornell Dupree, Bernard Purdie, and Alphonze Mouzon. A baker’s dozen dream team (including five drummers/percussionists, two electric guitarists and a harpist) gathered in Atlantic Records studios in Manhattan one day back in 1971 to breath life into McCann’s dream. Comparing the final result to “The Bolero,” McCann originally wanted to call it “Phucking,” but settled for the label’s compromise. Like a first-rate film director guiding his actors through improvisational scenes and whose presence is invisible to the viewer, McCann told producer Joel Dorn to “get these guys in the room, kill the light, then I come in and start playing and we’ll see what happens.” Bassist Jimmy Rowser said, “there was no prewritten music, no tunes, no rehearsals. We just showed up and started playing.”Wild electric work from Les -- and a real break from his work of the 60s! Side one of the album features a 26 minute fusion jam called "The Lovers".

6.12.06

Lucy McRae - Skin Probe & Frisson

La recherche en textile et habillement futuriste - chez Philips design - donne un sérieux coup de vieux aux robes en plaques métalliques de Paco Rabanne ; notamment avec les créations de Lucy McRae, dont le travail s'enrichit des apports de stylistes, ingénieurs en textile, modélistes électroniques.
Selon elle, la technologie devra être plus qu'intelligente : elle devrait être sensitive, c'est-à-dire capable de livrer des feedbacks psycho-sensoriels (via des messages subliminaux) et des stimuli indirects tels que le toucher ou la sensation. Aussi voit-elle la peau comme une merveilleuse enveloppe sensorielle : un réseau électronique, une barrière protectrice, un régulateur de température, dont la technologie peut exploiter et mettre en lumière les interactions avec l'environnement.
D'où ces justaucorps de vers luisants, textiles scintillants, fées clochettes illuminées de mille feux, surfaces sensitives et changeantes selon les influences ambiantes : une pure merveille vestimentaire qui n'a pas besoin de stromboscope pour chatoyer dans l'ombre du dancefloor !





Lucy McRae is a "Body Architect." Her work explores the intertwining of fashion, architecture and the human body. She's currently focusing on the body's reaction to and interaction with its environment at Philips Design in Eindhoven.

Her research is part of a programme that works 15 years ahead and identifies trends before they hit the mainstream.

Her latest project, SKIN Probe investigates the human skin, and how body products should be designed – be they garments, electronics or furniture. She developed it with a team made of people coming from different disciplines: a fashion designer, a textile engineer, a garment technologist, etc.

She listed a few phenomenons relevant to her research:
- Textile automation (clothing tailored just for you while you wait; DNA in your shoes);
- Health/Wellness (the need to relax for a society that passed from 5 working days per week to 7 thanks to glorious gadgets such as the Blackberry);
- Information overload (techno clutter still in search of the magical charger);
- miniaturizing and sensing;
- etc.

In her view, technology should be much more than just intelligent: it should be sensitive, thus able to give psycho-sensorial feedbacks (a subliminal message) and indirect response (touch and feel). She sees skin as a wonderful sensor: it's an electronic network, a protection barrier, a temperature regulator, etc.

McRae also mentionned a EU project she's currently working on. It's called Stella and deals with stretcheable electronics, the advent of nano-scale sensors and how a combination of these two could allow our senses to become some kind of jewelry or a tattoo....

4.12.06

That was then…1996

Souvenez-vous de 1996, c’était l’apogée de l’ecstasy, les raves se multipliaient en France, la techno commençait à faire parler d’elle, le rock était déclaré moribond et les Inrockuptibles songeaient déjà à lancer leur première compil’ techno (ou si ce n’était pas le cas, ils auraient dû y penser) ! Fatboy Slim et sa clique Big Beat du label Skint nous bousculaient les oreilles, rendant l’Acid Jazz from London un peu décati, même si Giles Peterson commençait tout juste à distiller sur Radio Nova ses trouvailles Nu-Jazz. Jamiroquai, avec son titre ‘Cosmic Girl’ et le LP ‘Travelling without Moving’ sortait un album étrangement similaire au précédent, et comme à tous ceux qui allaient suivre, d’ailleurs…Saint Germain se faisait connaître avec l’album 'Boulevard', préfigurant le raz-de-marée de la lounge music et l’album ‘Tourist’ en 2000, et puis la salsa (re)pointait le bout de son nez…

Parmi toute cette agitation, un OVNI musical nous est arrivé de Tokyo, ‘3rd Perspective’ de U.F.O. – les ‘United Future Organisation’.
Cet opus inclassable, délivré par l’un des groupes les plus originaux de la décennie, nous emmène, par un subtil mélange de Rock, de Variét’, de Blues et de Jazz, dans une odyssée à travers les sons de l’Occident et de l’Orient, émaillée de références piochées dans les films de science-fiction, d’aventure, de Kung-Fu et autres James Bond, espionnage à tous les étages… Racontant une histoire pour les oreilles, il distille une ambiance de fusion avant l’heure des Cultures du Monde. D’une légèreté salutaire, cet album réalise le mariage réussi de chansons à texte et d’une musique jazzy et rythmée, dansante, dans un style rappelant certains courants de la chanson française (Arthur H – qui y chante en solo d’ailleurs, ou Brigitte Fontaine…), et qui sait rester très loin d’un quelconque pseudo intellectualisme. ‘L’amour, tout l’après-midi ? Oui, et toute la nuit !’ (Spy’s spice - Mon Espionne).
Un album, qui, s’il a magnifiquement surfé sur les tendances en son temps, n’a pas pris une ride depuis, et vous ouvre l’esprit plus sûrement qu’une conférence sur ‘Mythes et réalités de l’Orient oublié…’. A découvrir ou à redécouvrir de toute urgence.

Remember 1996 in France, when ecstasy was arriving with rave parties, when dance music was at its climax with the discovery of techno, and rock music would shortly be declared obsolete. Fatboy Slim and its Big Beat clique from record label ‘Skint’ were changing our way of listening to music, when Acid Jazz started to faint, in spite of the uprising of a new London DJ on Radio Nova in Paris, Giles Peterson. Jamiroquai was releasing Travelling Without Moving, very similar to its previous album, and in fact to the next 3 ones as well…’Boulevard’, by Saint Germain, was announcing the explosion of lounge music, and salsa music was about to come into fave again after years of disappearance…
Among all this noise, U.F.O. delivered a strange and very interesting LP, ‘3rd Perspective’, a mix of Rock, Pop, Blues & Jazz, inviting the audience to an odyssey amidst Eastern and Western sounds. Light & jazzy, this album tells a story with music and sounds, through melodies that invite you to dance or dream; its eclectic, fusion-like sound is mixed with inspiring words and short extracts that evoke the atmosphere of Sci-Fi, Kung Fu or James Bond films. Never patronising, it does not pretend to be intellectual, but opens your mind more surely than a lecture about ‘Foreign Civilisations, Myths and Reality’… To be (re)-discovered urgently.


Extracts from '3rd Perspective'

2. The Planet Plan
4. Spy’s spice (Mon espionne)
7. Picaresque

2.12.06

Dario Moreno - Tropical Dario


Si Dario Moreno, chanteur cosmopolyglotte d'origine mexico-turque, amuseur ès kitscheries et chansons orientales, n'est pas au goût de tout le monde, il a pleinement sa place - avec " Tropical Dario" - dans Martian Shaker, entre Juan Garcia Esquivel et Jean Constantin. En tombant sur ce vinyle, je balançais entre la perspective d'entendre des standards sud-américains aux accents de darla-dirla-dada et le sentiment qu'il fallait choisir dare-dare, là, une très bonne cuvée exotique : la signature du label (Fontana) étant généralement gage de qualité (voir notre notule sur Nana Mouskouri in New-York). Bonne surprise avec Tropical Dario, puisque la plupart des titres sont parsemés d'orgue rétrolicious, de percussions latines, sur des arrangements de cuivres dignes de Chico O'Farrill. Moreno interprète plusieurs de ces titres en un espagnol qu'il tourne à sa manière, un peu lyrique, un peu crooner, un peu mariachi. On appréciera notamment Amor, Amor, amor, Bahia, ou Quizas.

Borborygmes

Sous-titré "Le trimestriel le plus petit du monde", ce fanzine - en effet de poche - a de quoi réveiller votre goût pour la poésie, les textes libres et illustrés de belle manière. Borborygmes présente à l'abord une sobriété de composition et une qualité d'impression qui lui donnent une certaine élégance (le fanzine du XXIème siècle prend des lettres de noblesse). Effets graphiques mêlant détourages, ombrés, lettrines, viennent animer le parcours de lecture. On en sort charmé par la qualité de certains coups de crayon, interpelé par par la fraîcheur ou la noirceur des textes. Borborygmes est ouvert à vos contributions littéraires, illustratives, le N°4 est sorti récemment. En cliquant sur le titre supra vous trouverez la liste des points de vente. Une excellente initiative associative à suivre et à encourager.

Voici en extrait deux pièces qui m'ont particulièrement plu dans le n°2 :
- le début du texte d' Alexandre Kaufmann, Lisa en tête, qui se détache à mes yeux par une plus grande maturité stylistique
- le détail d'une huile sur toile d'Alexis Denuy, Singe # 1.