29.3.06

Le mystère des chats peintres




Vous avez une amie qui se pique d'art contemporain, ou abstrait, avec plein de mots ronflants ? Vous avez un ami qui adore les chats ? Voici deux cibles privilégiées pour un cadeau merveilleux qui ne les laissera pas indifférent. La première parce que, sous couvert d'une théorie de l'esthétique féline illustrée de belles photos et documentée par de véritables spécialistes, on lui expose le travail de matous de génie, analysé à la manière d'une étude savante sur Matisse ou De Kooning. De qui se moque-t-on ? Le second parce qu'il ne se sentira plus d'entendre parler aussi joliment du talent des chats peintres. Ces quelques lignes du Prière d'insérer donnent le ton :
"Le mystère des chats peintres, tout en étant un recueil de photos sans précédent nous montrant des artistes félins au travail, nous explique pour la première fois de nombreux aspects du comportement de l'animal au quotidien. Pourquoi les chats restent-ils assis longtemps absorbés en eux-mêmes ? Pourquoi ronronnent-ils ? Que leur arrive-t-il quand ils se mettent à courir comme des fous ? Et pourquoi gisent-ils sur le dos et regardent les choses à l'envers ? Toutes ces questions et bien d'autres encore, trouvent maintenant une réponse dans le contexte compréhensible de l'art".

Le mystère des chats peintres - Théorie de l'esthétique féline, de Heather Busch et Burton Silver, Taschen, 98 pp.

  • Un canular bluffant et superbement réussi, dont certains se demandent encore si c'est sérieux !!
  • 26.3.06

    Old shells & New shores

    The webdomadic playlist of Martian Shaker
    Une nouvelle sélection de coquillages exotiques pour vos oreilles


    Here is some old, classic stuff : Martin Denny, Sondi Sodsai, Dick Hyman, Milton Banana, Elza Soares ; and recent tracks of artists inspired by exotica : Luke Vibert & BJ Cole (with the haunting voice of Addie Brik, reminding of Yma Sumac or Bas Sheva), Sukia, and the asian master of ambient exotica, Haruomi Hosono. Enjoy !

    http://rapidshare.de/files/19796743/Exoticast2.mp3.html

    Armando Peraza - Wild Thing



    "Wild thing", enregistré en 1968 sur le label Skye, est le premier disque en solo de ce conguero d'exception, surnommé "Mano de piombo" (main de plomb), pour sa frappe lourde et bien chaloupée. Durant de nombreuses années, Armando Peraza est l'illustre sideman de Mongo Santamaria, mais il est aussi sollicité par Georges Shearing, Cal Tjader (Peraza est présent sur le célèbre titre "Guachi Guaro" - album Soul sauce) ; et plus récemment par Santana.
    Sur ce disque, une petite merveille de latin jazz et de grooves annonçant les métissages funky des seventies, participent Cal Tjader et Gary McFarland, copains de longue date qui n'ont pas boudé leur talent pour faire briller par leurs arrangements le toucher de percussions de Peraza.

    http://rapidshare.com/files/28807119/Wild_Thing.zip

    01 - WILD THING
    02 - MONY MONY
    03 - SOULED OUT
    04 - FUNKY BROADWAY
    05 - RED ONIONS
    06 - VIVA PERAZA
    07 - AL BAJAR EL SOL
    08 - GRANNY'S SAMBA

    20.3.06

    Emil Richards - New Time Element


    Comme le dit Emil Richards lui-même, compositeur, vibraphoniste, percussionniste et spécialiste des rythmes et musiques Hindustani, "...il me semble assez évident que les mondes du jazz, de la "pop music" et de la musique indienne vont en se rapprochant, et en fait, finissent parfois par ne plus se distinguer les uns des autres".
    C'est dans cet esprit de fusion des genres et en s'inspirant de signatures rythmiques indiennes qu'il revisite des standards tels que "Sunny", "Take Five", "Happy Together", ou "Girl talk".
    Le résultat est séduisant, décalé, groovyssime sur plusieurs titres, enluminés par le toucher de vibraphone du maître et les congas sauvages de Chino Valdes. Un extrait à apprécier immodérément.


    Night Side :
    Georgy girl
    Call me
    Here
    Theme from "The sand peebles"
    Happy together

    Day Side :
    Sunny
    Hot fudge
    Jimmy
    Havah Nagilah
    Take five
    Blues for Hari

    19.3.06

    Surrealistic Pierre


    Lorsque j'ai découvert les vignettes et histoires dessinées de Pierre la Police, dans les années 90, c'était déjà une petite révélation de BD trash en N&B. Je m'étais régalé avec Les praticiens de l'infernal dans "Attention au Mascorni" - des aventures de Fongor et Thémistècle, superhéros décalés dans un fantastique à 3 balles, grotesque, fait de calamars géants, de mutants, de morses psychiques, de petites têtes d'indiens en fer ... Vous l'avez compris : on est en plein délire surréaliste et c'est un vrai bonheur. Titres, choix onomastiques, narration ... tout est parodié au 3ème degré chez Pierre la Police.


    Depuis, le bonhomme est passé à la couleur, avec notamment la série "Véridique !". Découvrez le #4 : "Enfin la vérité sur tout !" aux éditions Cornelius, collection Sergio (franchement un nom de collection comme ça, il fallait le trouver !).
    C'est un superbe travail illustratif basé sur le détournement des titres de presse, du téléjournal, des annonces médiatiques, passés à la moulinette décapante et loufoque de l'imaginaire PierPolicier. Tout et tout le monde en prend pour son grade, les marées noires, nos hommes politiques français, le Viagra, le prince Rainier, les soldes, la super cagnotte de l'état, Zidane, les épidémies...

    Une lecture salutaire et poétique, un ouvrage qui gagnerait à figurer dans toutes les bonnes librairies.
    En attendant, visitez son site :
  • Le site officiel de Pierre la Police
  • 18.3.06

    Beautiful bongos & Swinging chanteuses

    The webdomadic selection of Martian Shaker
    45 minutes de kitscheries délicieuses et de morceaux choisis



    This week a special mix between lounjazz, mambo, exotica, and some of my favourite retro grooves, with : Chiemi Eri, Edmundo Ros, Joey Altruda, Eartha Kitt, Perez Prado & Rosemary Clooney, Johnny Frigo, Gillian Hills, Barbara Moore, Les Masques, Jumping Jacques, Irène de Trébert, Les Double Six, Aura Urziceanu, Marta Szirmai, ....

    http://rapidshare.de/files/19829641/Exoticast.mp3.html

    12.3.06

    Atget, ou les souvenirs d'un Paris désert



    Entre les années 1900 et 1920, Eugène Atget a pris des milliers de photographies, de Paris principalement, et de communes de banlieue ou province. Il restera toute sa vie déçu de n’avoir pas réussi dans les arts qu’il considérait majeurs, le théâtre et la peinture. Il se réfugie dans la photographie à la manière d’un métier alimentaire, lui permettant de vendre ses clichés aux peintres en quête de sites et de vues à reproduire ; vues qu’il jugeait lui-même documentaires plus qu’artistiques. L’homme était par ailleurs d’un naturel bourru, peu disert, et ne cherchant à établir ni de théorie sur la photographie, ni de discours sur son œuvre. Cet immense photographe restera méconnu, voire méprisé de son temps, hormis l’admiration de Mann Ray, et d’une photographe américaine, Berenice Abbott, qui sauvegardera une partie importante de son œuvre.





    La photo d’Atget est sans jugement de valeur, empreinte d’une sorte d’exigence ethnologique : capter les métiers typiques, les façades, les charrettes à bras, les rues tordues, les prostituées. Peut-être avait-il la conscience diffuse des caractères d’une ville qui allait disparaître ; ou est-ce un Paris non encore apparu ? Car ce qui me frappe dans ces images, c’est justement cette vacance, un état pour ainsi dire « adamique » de la ville, antérieur à la prolifération des voitures, de la foule, des magasins, de la réclame ; une ville primitive, belle et calme, qui exhibe en plein jour ses pierres nues.


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