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25.1.08

Piero Piccioni - Bora Bora (B.O.F./O.ST.)


"Autre pièce de choix, ce bel album de Piero Piccioni emprunte des couleurs et des saveurs inattendues. "Bora Bora", soundtrack méconnu d'un film qui l'est tout autant, n'a rien à envier aux autres merveilles du compositeur italien : l'opus préfigure en effet "Camille 2000" et "Appassionnata", 2 monuments de la lounge music. Avec un titre aussi évocateur, "Bora Bora" régale l'auditeur de 10 titres élégants, un assortiment de miniatures tropicales, fraîches et apaisantes, un "pur premium" exotique emporté par le style "Piccioni", irrésistible et délicat. Bora Bora, la perle du Pacifique, ses plages de sable fin, ses eaux turquoises, son soleil généreux, ses ciels soyeux, ses vahinés lascives : le décor est campé sur 32 minutes dépaysantes. Ici, le maître italien flane sur les terres de Martin Denny ; les instruments de percussion tahitiens acheminent l'auditeur au coeur du lagon, vers l'image que chacun se fait de ce paradis ; la basse ample et pénétrante épouse un rivage de voix étherées, tel un diadème d'écume, puis s'évanouit sous des arpèges de cordes. Des passages dynamiques et porteurs (guitare, basse, batterie) présentent une alternance de beat et d'exotica. Ici, étonnament, Piccioni met l'orgue et le piano de coté ; il ne s'agit pas de restituer les ambiances étranges ou nocturnes si spécifique à l'auteur ; c'est aussi en cela que "Bora Bora" se distingue, et Piccioni n'a, en aucun moment, émoussé sa capacité à nous émouvoir. Loin des thèmes bossa classiques, cette escapade musicale se savoure entre amis ; un must pour les amoureux de musique légère, estivale et vanillée !" Vitalis

Exotica record - Piero Piccioni scored Ugo Liberatore's '68 exotic drama (also an oddball sexcapade) Bora Bora for the European release. Les Baxter rescored the movie when American International Pictures distributed it to U.S. theaters. The original vinyl (released by Cinevox and AIP respectively) is hard to come by, but this is your lucky day. Here's a rip of the OOP Piccioni soundtrack (as reissued by Soundtrack Listeners Communications in '96). Now, all you need is an umbrella in your drink, your toes in warm sand and an island girl or island boy to attend to your every need.

23.11.07

L'île nue - Kaneto Shindo


Un cinéphile raffiné signale à l'amateur de curiosités et d'ambiances planantes que je suis ce film japonais méconnu, à la B.O. merveilleuse, me dit-il, joyau d'ambient néoclassique, répétitive, colorée par les sons de la nature et de la vie des protagonistes. L’île nue, réalisé par Kaneto Shindô, est sorti le 23 novembre 1960, et primé au festival du film de Moscou en 1961. Tableau contemplatif sur le labeur paysan, ce long métrage en noir & blanc se présente comme une véritable curiosité cinématographique. En effet, le parti pris du réalisateur est de développer une histoire sans dialogues. Entre documentaire et fiction, L'île nue s'inscrit à la lisière du cinéma muet et d'une sorte de néoréalisme à la japonaise, captation du labeur quotidien d'une famille de paysans vivant dans une île sans eau, obligés chaque jour d'aller sur une autre île pour s'approvisionner. Comment fait-on un film avec une si maigre trame ? C'est tout l'art de Shindo qui s'exprime ici, dans une photographie aux contrastes superbes, de longs plans séquences hypnotiques, exaltant la tension et la durée vécue. Il choisit de se concentrer sur la beauté plastique de l'image, le cadrage et le montage au détriment d’un scénario minimaliste. Palliant l’absence de dialogues, le bruissement du vent dans les feuilles, le son des baguettes renforcent l’approche naturaliste du réalisateur.
A cela s’ajoute l’une des clés de la réussite du film, la partition musicale de Hikaru Hayashi, jeune compositeur à l’époque et qui composa pour la première fois une mélodie originale, travaillant en étroite collaboration avec le réalisateur. Faisant écho au cycle du labeur des paysans, le thème principal - véritable leitmotiv -, est utilisé de façons différentes tout au long du film, à partir de subtiles variations exprimant tour à tour tout le prisme des émotions humaines.
"Mais ce qui surprend le plus dans L’île nue, c’est la répétition des images et la longueur des plans. Le port des seaux d’eau à la palanche évoqué précédemment, le maniement de la godille pour faire avancer le bateau, l’arrosage de la terre sont autant de gestes filmés dans de longues séquences avec une patience hypnotisante. ...
Là encore on aurait pu craindre de s’ennuyer devant de telles images. Mais les visions de Shindo associées au thème musical – lui aussi récurrent – de Hikaru Hayashi enveloppent le spectateur dans une bulle de beauté et de contemplation. Regarder L’île nue, c’est comme observer l’apparition d’un arc-en-ciel ou le coucher du soleil … Ici, il y a un amour de la photographie qui rappelle Soy Cuba (1964) de Kalatozov. D’ailleurs le premier plan de chacun des deux films est quasiment identique et d’une beauté comparable (un long travelling aérien sur le décor où va se dérouler le drame)."Georges Kaplan
Nota : dans l'extrait ci-dessous la musique n'apparaît qu'à la fin.



As a “cinematic poem” The Naked Island is a beautiful looking film, so beautiful in fact that it almost seems impossible that Shindo managed to capture the kinds of things that he did. His composition is astounding; showing off a busy foreground, while in the back we have the visual delights of the outer island and yonder. Little things like butterflies playing as if they know the camera is watching them, or fish desperately trying to escape from their line add so much more realism to an almost dreamy-like place. Continuity and editing are the vital components, so effortlessly delivered to perfection that you just have to applaud it; you can imagine that a single shot, like the fishing scene for example could have taken hours to set up, before Shindo had the young boys run over to tend to their catch - it’s that perfectly timed it’s almost like watching a painstaking documentary. In many ways it is; it’s about surviving in the aftermath of atrocity, making do with what you have and appreciating the values of life.

25.3.07

Tindersticks - Nénette et Boni B.O. / O.S.T.


Cette B.O. est résolument atypique dans la discographie des Tindersticks, habituellement faiseurs de chansons mélancoliques, enrobées d'accompagnements orchestraux. Les amoureux de la voix désenchantée de Stuart Staples seront peut-être déçus (une seule chanson : Petites gouttes d'eau), même si des murmures parsèment certaines pièces et un air siffloté donne une allure désinvolte au morceau terminal (Rumba), petite perle de lounge funambulesque.
Le groupe, cette fois réduit à un trio acoustique (piano, vibraphone, percussions), fait évoluer jusqu'à l'épure les trois notes du thème dominant (Les fleurs). Le piano distille des sensations de berceuse cristalline (Les gâteaux, Nénette est là). Le vibraphone, avec ses sonorités lunaires, accentue ça et là une impression de fragilité ou de nostalgie flottante ; ailleurs il apporte des réminiscences " easy " lorsque les frottements des balais crissent comme des chaloupes contre le sable (Petites chiennes). Stuart Staples, interrogé par un magazine, évoquait les conditions de création de cette bande originale du film de Claire Denis : " ...Claire (...) nous a demandé de regarder le film puis, d'après nos émotions, d'enregistrer une musique. Nous étions libres, sans pression aucune, ...Ça s'est fait simplement.". De la spontanéité c'est sûr, et une inspiration habitée par la grâce, dans ce disque à découvrir, avec ou sans le film.
Un premier titre, Rumba, pour la mise en bouche et la suite on demand.


The plot of the 1996 film, Nénette et Boni, from French screenwriter and director Claire Denis, involves the rather downhearted premise of a 14-year-old girl who is in serious need of an attitude adjustment; she's also pregnant and runs away from her boarding school only to end up at the door of her preoccupied brother, who is fixated on the baker's seductive wife. (...) The soundtrack is not exactly a normal Tindersticks album; in some senses it is a radical departure. The obvious difference is that the album mostly lacks the bizarrely beautiful Leonard Cohen-on-valium croon of Stuart Staples (present only on the gorgeous "Petites Gouttes d'Eau"), and so some of their usual somber romanticism is inevitably lost. Also, not all of the individual pieces on the album are full-fledged songs, which is understandable given the album's primary responsibility as incidental music. Its tone is far less varied than normal, with some of the same instrumental themes and eerie piano chords reappearing throughout this release on various songs. It certainly lends consistency to the listening experience, but listeners also can't help but feel a sense of musical déjà vu at certain points along the journey. That doesn't keep Nénette et Boni from being entirely sensual and seductive, however, and in a stately, continental sort of way. It's a truly gorgeous piece of work, with the same lulling, shimmering, melancholy sheen that characterizes every Tindersticks album; together, the songs seem like a delusory, synesthesia oasis of sound. The music is absolutely sweeping at times, with string arrangements occasionally insinuating their way into a song almost as if from somewhere outside the piece. At other times, the music takes on a dark, insular complexion and vibe. Tindersticks can be simply creepy at times, as on "La Mort de Félix," but for the most part, their work here maintains enveloping, organic warmth, even when the sentiments are downhearted or chilling.
~ Stanton Swihart, All Music Guide

18.11.06

Michel Legrand - Continent Perdu B.O.



Continent Perdu, un score oublié qui nous ramène à l'univers des traditions insulaires, agricoles, musicales et religieuses de l'Indonésie du milieu du XXème siècle, avec ce film-documentaire qui obtint le prix spécial du Jury au festival de Cannes en 1955. Continent perdu (Continente perduto) est une réalisation italienne de Leonardo Bonzi, Mario Craveri, Enrico Gras et Giorgo Moser. La musique, d'Angelo Francesco Lavagnino, dirigée par Michel Legrand, crée une douce ambiance exotique, peut-être moins accrocheuse que les jungleries de Martin Denny mais avec un esprit plus intimiste, une instrumentation moins exubérante. Centré sur des cordes toutes classiques, le style mêle des voix lyriques à quelques influences ethniques ; l'ensemble est parfaitement réussi ; un peu comparable au délicieux Bora bora de Piero Piccioni.


Three directors collaborated on the Italian documentary Continente Perduto. The "lost continent" of the title is Asia, specifically Indonesia, here lovingly photographed in Ferraniacolor by Mario Craveri, Giannni Rafaldi and Franco Bernetti. Highlights include a Cantonese wedding aboard a floating junk, the annual wheat and rice harvest, the animal-sacrifice rites at the rim of a volcano, a ceremonial chariot race, and a bevy of Balinese dancers. Though there's no story to speak of, the film has the rhythm and pace of a "continuity" picture. Continente Perduto was the winner of a Special Jury Prize at the Cannes Film Festival.

5.7.06

François de Roubaix - L'homme-orchestre B.O. / O.S.T.


"Récement réédité dans la très bonne collection Universal "Écouter le cinéma" sous les bons auspices de Stéphane Lerouge, voici le chef d'oeuvre pop de de François De Roubaix. L'album de tous les excès où l'on peut entendre les De Funès père et fils chanter avec bonheur (Les poupons totalement imparable, Ballet du rêve, Yacht façon Screeming Jay Hawkins). Entre jazz, pop et symphonie psychédélique, De Roubaix convie tous les instruments (Flûtes, cuivres, cordes, orgues, guitares, moog) à des bachanales musicales sans limites. Et ça groove sévère quand la batterie la basse et l'orgue s'élancent sur des morceaux comme Répétition, Audition et Piti piti pas. Les choeurs féminins sont décalés et tout simplement délicieux. Un des disques les plus jouissifs et les plus résolument pop de François De Roubaix. L'édition originale en vinyl étant extrêmement rare (100 exemplaires dans le monde) on ne remerciera jamais assez Stéphane Lerouge pour cette réédition essentielle qui dévoile un peu plus l'oeuvre sublime et de François de Roubaix."
Source Le Chiffre / Scopia.
On ne saurait mieux dire que nos amis de Scopia, c'est pourquoi je me permets de citer leur chronique.

This post deals with François de Roubaix, one of the most inventive french soundtrack composer. With his amazing juxtapositions of acoustic and electronic sounds, he has defined the modern sound of the 70’s.

22.5.06

Dudley Moore - Bedazzled B.O. / O.S.T.



"Non content d'être acteur, Duddley Moore nous prouve ses talents de compositeur avec ce score sublime pour une comédie sixties anglaise dans laquelle il joue aux côtés de Raquel Welch. Musicalement, on tient l'alchimie parfaite entre la classe du jazz et la folie de la pop. Les thèmes rivalisent d'énergie et d'humour et nous plongent dans une douce euphorie acidulée. Cette musique à l'évidence des chefs-d'oeuvre et le parfum des moments rares. On croise l'ombre de Bacharach (Strip Club) et de Barry (Italy) avant de surprendre une chorale de nonnes sous acide (The Leaping Nuns' Chorus). La chanson titre Bedazzled, délicieusement hautaine, vous fera fondre de plaisir. Une telle mélodie mérite le respect le plus profond. Un témoignage bien vivant et terriblement raffraichissant sur les swinging sixties anglaises."
Source Scopia/Le Chiffre.

BEDAZZLED Dudley Moore
Decca - London - Réédition Harkit Records / 1967

Difficult to find now, but hugely rewarding, are the early Dudley Moore Trio LPs. Moore, a musical prodigy, attended the Guildhall School of Music & Drama and Magdalen College, Oxford University. He left school to perform as part of the Johnny Dankworth Seven and tour the United States with the Vic Lewis Band. By the late 1950s he had established himself as a first-rate jazz pianist and entered into a long collaborative partnership with Peter Cook. In the Sixties he formed the acclaimed Dudley Moore Trio who performed regularly on British TV, made numerous recordings, and had a long-running residency at Cook's Establishment Club. The Trio's Bedazzled soundtrack is not only one of the greatest ever film theme albums but also a genuine masterpiece of 60s elevator lite-jazz orchestration in the Oscar Petersen/Bill Evans Trio mould. A sublime mix of groovy 1960s pop, weird effects and vocals ('Bedazzled', 'Love Me'), lounge jazz numbers and groovy uptempo cuts, this album scores on all counts.

En écoute la face B
B side - Rip access